En Christ, nous sommes tous parfaits, irréprochables et
purs, et nous serons tous semblables au Seigneur dans notre future
demeure, chacun dans son rang. Mais en attendant la venue de notre
Jérusalem céleste, il nous faudra ici-bas
découvrir et recevoir les vérités en Christ,
vérités qui nous seront dévoilées en
fonction de notre degré de soif de connaissance du Seigneur
et dans les limites de la grâce accordée, selon ce que
nous serons de taille à supporter, en sachant bien qu'Il
fait toute chose belle en son temps.
"Si tu sépares ce qui est précieux
de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche... Acquiers la sagesse
et, au prix de toutes tes acquisitions, acquiers
l'intelligence."
(Jér. 15,19; Prov. 4,7)
"Bien-aimés, purifions-nous de toute
souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre
sanctification dans la crainte de Dieu."
(2 Cor. 7,1)
En effet, nous ne devons jamais oublier qu'en nouveauté de
vie nous avons deux esprits en nous, celui qui caractérise
notre nature humaine et Celui qui nous rend participants de la
nature divine. Le premier incitera en permanence notre âme
-sous la pression de l'esprit du monde- à poursuivre
l'exaltation du "moi, je", tandis que le second nous engagera
à rechercher les choses d'En-Haut. Seul le Saint-Esprit nous
donnera l'assurance que nous sommes véridiques et la force
du bras de Dieu, chaque fois que nous accepterons de demeurer dans
l'amour du Seigneur. Car nous ne devons pas nous méprendre
sur notre position: Nous ne sommes pas sur terre pour vivre
à notre guise et décider de notre propre chef dans
quelle sphère d'activité nous graviterons, ni
même pour nous vouer à ce qui est jugé bien et
acceptable par la sagesse d'en bas, laquelle tient plutôt
compte de nos préférences, de nos avantages et de
notre savoir-faire que de la pensée de Dieu. Et n'insistons
pas sur la haute estime que nous accordons à nos opinions
longuement mûries; elle ne saurait constituer un signe
d'encouragement du Ciel pour que nous redoublions d'application
dans la voie que nous nous sommes tracée. Non; nous sommes
ici pour satisfaire le cœur de notre Seigneur. Et il ne sera
vraiment comblé que le jour où nous aurons reconnu
que la ferveur ne s'apparente pas à l'excitation, à
l'enthousiasme et à l'exploitation de nos dons naturels, que
lorsque nous aurons compris que le vrai service est la
manifestation de Dieu à travers nous sans entraves. Le
meilleur de nous-mêmes, aussi sublime soit-il, malgré
tous ses efforts, restera toujours chair.
"Jésus leur dit: Mon temps n'est pas
encore venu, mais votre temps est toujours prêt... Vous
êtes mes amis, si vous faites tout ce que je vous commande...
Car sans moi vous ne pouvez rien faire."
(Jean 7,6;15,14;5)
Cela nous explique pourquoi le Seigneur n'eut qu'un seul but dans
sa vie, du début de son ministère
jusqu’à sa dernière prière, avant de
rendre l’Esprit: remplir la mission confiée par le
Père éternel.
"Ma nourriture est de faire la volonté de
celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son
œuvre."
(Jean 4,34)
"Toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce
que tu veux, toi."
(Marc 14,36)
Et cela nous explique aussi pourquoi Il n'a jamais
cédé devant l'Ennemi en refusant
systématiquement d'obéir à ses ordres,
même lorsque l'adversaire portait ses attaques en
lançant des citations de l'Écriture pour faire agir
le Fils de l'homme (Luc 4,9-11). Car le but de Satan était
de Lui faire exécuter un geste, le plus petit geste, la
moindre initiative, en dehors de la volonté du Père,
en dehors de l'Esprit de vie. Ce faisant, les
ténèbres auraient aussitôt envahi notre
Seigneur, et nous serions quant à nous encore enlisés
dans les affres de la mort et, pour l'éternité,
plongés dans le néant et la désolation!
Celui qui dit qu’il demeure en
lui
doit marcher aussi comme il a marché lui-même. (1 Jean
2,6)