Fermons un instant ce précis de la science
contemporaine et essayons de faire resplendir, à partir de
cette lecture, la gemme qu'il renferme. Nous constatons
l'affirmation suivante: C'est de la mystérieuse position
dite "Zéro" du monde et sous la houlette du Hasard que
l'énergie, la substance du cosmos puis la vie furent. Cette
présentation de l'apparition des corps bruts et du vivant,
qui possède incontestablement un cachet d'originalité
si nous la comparons aux croyances antérieures qui se sont
succédé, est la conclusion d'une longue et profonde
méditation de nombreuses sommités de ce jour.
Pouvons-nous, nous, simple d'esprit, nous contenter d'une telle
déclaration, vivre dans un certain malaise en
tolérant les difficultés non résolues qui
heurtent notre bon sens sous prétexte que nous ne sommes
point expert en la matière? Et puisque l'humilité ne
consiste pas à se courber devant les supputations de ceux
qui n'ont qu'une vision étroite de la réalité
mais à divulguer en temps opportun la connaissance sans en
rechercher une vaine gloire, n'ayons crainte de ne pas observer la
neutralité en nous montrant partisan de la
vérité, osons porter un regard en arrière, non
pas jusqu'aux limites du Noyau primitif et concentré, mais
sur ce que nous savons être, même au siècle de
la Raison flamboyante, l'unique message de Dieu, la seule
réponse au vrai problème, c'est-à-dire la
Bible, et appliquons-nous à relever ce que le livre par
excellence nous dit au sujet des illustres penseurs qui font grand
cas de leur agitation cérébrale et bien peu des
autres facultés humaines, en particulier de celle qui permet
de sonder l'invisible.
"Se vantant d'être sages, ils sont devenus
fous... Le Seigneur connaît les pensées [raisonnements] des sages, il
sait qu'elles sont vaines."
(Rom. 1,22; 1 Cor. 3,20)
La leçon que nous pouvons tirer de tout ce qui
précède se résume à ceci:
L'intelligence humaine, lorsqu'elle se fonde exclusivement sur sa
logique et ses observations, se montre assurément capable de
saisir bon nombre de facteurs qui influent sur le fonctionnement de
notre univers et sait en retirer les lois qui régissent
l'extrême complexité de son architecture. Ses
extrapolations ont même donné naissance à des
théories dont la validité s'affirme de jour en jour.
Mais nous devons aussi reconnaître que, par ses seules
possibilités, notre entendement se révèle tout
à fait inapte pour aller au-delà de ce qui est
suscité par l'objet et atteindre les hautes sphères
de l'Essence même de la vie, d'où provient aussi un
admirable savoir, selon ce qui est écrit:
"L'Éternel donne la sagesse; de sa bouche
procèdent la connaissance et l'intelligence..., et la
lumière demeure auprès de lui."
(Prov. 2,6; Dan. 2,22)
La façon dont la science actuelle perçoit le motif de
toute animation, c'est-à-dire la croyance qui conçoit
la vie comme étant le résultat spontané d'une
longue distillation de la compacité minérale par le
subtil Hasard, cette conviction-là qui étreint si
étroitement les neurones des encéphales les mieux
bardés de titres honorifiques, bien qu'elle soit maintenant
inculquée aux jeunes générations en tant que
quasi-certitude de ce siècle inventif, ne peut être
regardée que comme une ânerie de première
classe par tous ceux qui ont déjà reçu du
discernement de la part de la Sagesse et qui en usent sans
modération.
Ils n’ont pas eu de sens moral
pour avoir Dieu en connaissance. (Rom.
1,28)