séduction et non illumination

Cette définition du bien et du mal que nous venons de rencontrer, nous éloigne grandement d'un point de vue fort répandu dans divers milieux chrétiens. Celui-ci soutient qu'Adam était un être sous-développé lorsqu'il se reposait à l'ombre de l'arbre de vie, mais qu'après avoir écouté l'invitation qui l'encourageait à repousser la main de Celui qui le dirigeait, par la propriété miraculeuse du fruit mortel, il obtint enfin sa pleine stature, acquit tout d'un coup une conscience qui lui permit, à partir de cet instant, de faire la différence entre ce qui est bien et ce qui est mal; mais hélas, il était déjà trop tard pour qu'Adam fasse preuve d'une sage retenue, et sa conscience ne put que le travailler pour son geste... fait sans la moindre connaissance, sans le plus petit atome de ce qui élève l'homme jusqu'à la pensée de Dieu!

Nous sommes aux antipodes d'une telle incohérence, parce qu'il nous semble que le discernement du bien et du mal est plutôt un don du Ciel que le résultat d'une cueillette et d'une digestion d'un aliment terrestre, et parce qu'il nous suffit de feuilleter le livre saint pour nous rendre compte que les écrits sacrés insistent uniformément sur le fait que l'être humain ne peut faire un convenable usage de ses différentes facultés que lorsqu'il sert la gloire de Dieu et non le ventre (ou "moi, je", car c'est de là que partent tous les désirs de la chair). Hors des prescriptions de l'Éternel, l'homme ne s'embellira pas intérieurement mais se vautrera toujours dans le dérèglement et l'esclavage des choses de Néant.

"L'Éternel rachète Jacob, il le délivre de la main d'un plus fort que lui... leur âme sera comme un jardin arrosé, et ils ne seront plus languissants."
(Jér. 31,11-12)

"Tu seras rétabli, si tu reviens au Tout-Puissant... Alors tu feras du Tout-Puissant tes délices..., sur tes sentiers brillera la lumière."
(Job 22,23;26;28)

Nous découvrons également dans le deuxième chapitre de la Genèse que l'homme n'était pas dépourvu d'une saine appréciation de ses tendances dans le jardin des délices puisqu'il œuvrait, le cultivait et le gardait. Par conséquent, Adam savait discerner les directives divines et montrait de la justesse, de la droiture dans ses actes pour demeurer en accord avec son Créateur et à l'image du Grand Architecte (de Celui qui n'a pas eu besoin de connaître le péché pour avoir une conscience éveillée).

"Adam est la figure de celui qui devait venir."
(Rom. 5,14)


  Texte Texte


 
    J’ai mis devant toi la bénédiction et la malédiction. (Deut. 30,19)    
 


 
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