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Un croyant qualifié de «mystique» pour avoir obéi à Jésus
Sommaire:
Introduction - Constatation - Origine - Déficience - Dons - Divergence - Doctrine - Conclusion
Honneur, gloire et louange à l’Agneau sont les termes qui reviennent le plus souvent lorsqu’il s’agit de rendre hommage au Seigneur dans nombre d’assemblées, mais sont-ils suffisants pour L’adorer tel qu’Il est? Être bouillant, c’est prendre position pour le Seigneur, donc pour qui IL EST. Au temps accompli, les Juifs réclamaient la permanence des miracles et les Grecs s’adonnaient à l’intellectualisme (1Cor. 1,22), mais Dieu choisit une autre voie pour se révéler aux hommes.
«Jésus-Christ, nous a été fait de par Dieu, sagesse, justice, sanctification et rédemption... Moi, la sagesse, j'ai pour demeure le discernement, et je possède la science de la réflexion... Je suis l’intelligence.» (1Cor. 1,30; Prov. 8,12;14)
Le fait que les chrétiens ne progressent que lentement vers plus de lumière biblique depuis deux mille ans, prouve que l’Église évolue en connaissance spirituelle à la manière d’un explorateur, d’un chercheur de vérité, en tâtonnant dit l’Écriture (Act. 17,27), bien que tout soit déjà mis par écrit pour notre instruction de la part du plus grand docteur choisi par le Seigneur:
«En les lisant, vous pouvez vous représenter l'intelligence que j'ai du mystère de Christ.» (Éph. 3,4)
Pierre, dans sa seconde lettre, met en garde ceux qui sont mal affermis en Christ et qui enseignent autre chose que ce que dit Paul (2Pie 3,16), et confirme que Paul est la référence instituée par la Sagesse en personne.
«Notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée.» (2Pie 3,15)
Notons que Paul arrive après la Pentecôte et qu’il est le seul à développer la doctrine et les dons spirituels dans les moindres détails. D’abord l’exercice de la foi, ensuite l’explication savante, tel est l’ordre biblique. Les signes d’accompagnement ont donc, dès le début de la Bonne Nouvelle, précédé l’exégèse des faits. Par conséquent, ils doivent être étudiés par rapport à ce qu’en dit Paul. Être revêtu de sagesse est donc hautement préférable à tout autre processus d’élévation spirituelle élaboré par l’homme pour défaire les subtilités dialectiques qui démembrent le Corps.
Deux implications s’imposent pour quiconque veut poursuivre la lecture:
Des théologies et doctrines en tout genre fusent depuis l’aube du christianisme. Il n’y aurait aucune variation dans la confession de foi des différentes organisations humaines si leurs concepteurs possédaient en abondance la sagesse qui, seule, permet de voir la Bible d’En-Haut, dans son entièreté.
Les anciens, lors des multiples réveils qu’ils ont vécus, ont tous agi pareillement, en tâtonnant. Il fut un temps, par exemple, où ils priaient pour que les enfants prophétisent, et cela se produisait. Citons un autre cas bien connu: Plusieurs ont prié pour recevoir la sanctification, et cela leur tombait subitement dessus, bien que ce ne soit pas ainsi que s’opère la sainteté en nous, comme l’enseigne l’Écriture. L’expérience est bien spirituelle, mais l’interprétation est erronée. Le Seigneur leur a simplement révélé ce vers quoi Il les dirigeait pour les fortifier: le Royaume où règne le Saint, le Juste, Celui qui est parfait. Ces réveils furent en grande bénédiction aux nations qui les ont laissés prospérer.
Depuis rien n’a changé. Les diverses manifestations de l’Esprit se succèdent à travers les générations de croyants, mais la faculté de comprendre n’est pas à la hauteur de la référence apostolique. Chacun croit avoir trouvé «le raccourci pour entrer en Canaan» dès qu’une Onction l’envahit et lui fait entrevoir les portes du Ciel. La polémique et la zizanie peuvent alors très vite s’insinuer parmi les discoureurs. Au pays du dieu dollar, là où l’outrance verbale fait son show, des biblistes mettent un point d’honneur à chérir les extravagances infectant leur terre promise, comme venant de Jésus: créationnisme, climatoscepticisme, survivalisme, populisme, libertarisme, boursicotage, etc.
La Bible dit expressément que, là où il y a des discutions folles et des discordes, là domine la sagesse d’en bas qui est «terrestre, charnelle, diabolique» (Jac. 3,13-15). Pour l’homme spirituel, il y a obligation de se tenir à l’écart de ces milieux en ébullition et de ne pas fréquenter les professeurs qui déstructurent le témoignage chrétien, répète Paul dans ses lettres à Timothée et à Tite. Se draper de la sagesse d’En-Haut pour expliciter les textes sacrés, tel est le manteau à revêtir pour tout dirigeant.
C’est «en étant édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes» (Éph. 2,20) que la lumière apparaîtra. Les chrétiens qui contournent cette vérité biblique pour s’engager dans l’évangélisation sur une autre base, donc humaine, souffriront d’un manque de compréhension des intentions divines.
Si Jacques a dit qu’il suffit de demander la sagesse pour la recevoir, c’est uniquement pour nous encourager à persévérer, afin que nous puissions éviter les pièges du Malin et juger correctement les sentiments et les pensées de notre cœur dans notre quotidien, nos engagements et notre style de vie.
Dans sa lettre, Jacques passe sous silence ce que Paul expose avec clarté. Il sait très bien que tous ceux qui aspirent à grandir en Christ ne sortiront pas diplômés de l’école du Saint-Esprit. L’état de l’Église d’aujourd’hui rend témoignage de la difficulté qu’il y a pour tout chercheur de vérité à devenir savant. La diversité des confessions de foi, la grande variété des centres de formation chrétienne, des facultés de théologie ou des instituts de prophétie, toutes ces initiatives sont louables pour instruire les disciples selon les normes humaines, mais dans la Bible il n’y a qu’une façon de progresser: Il faut délaisser le lait pour la nourriture solide (Héb. 5,12-13). Là où il y a des fédérations pour donner une apparence d’unité, il y a aussi des compromis pour éluder les différences d’interprétation.
Il est aisé de conclure qu’un jour ou l’autre, la main de l’Éternel s’appesantira sur les assemblées aux querelles bien vivaces pour mettre tout le monde d’accord, en conformité avec ce que Paul nous a transmis, pour que nous ayons enfin une conduite qui soit agréable à Dieu.
Quand la sagesse est-elle apparue? Nécessairement dès le commencement, puisqu’elle rend compréhensible la volonté de Dieu. «La sagesse est un arbre de vie» dit Prov. 3,18. L’arbre de Vie était présent dans le jardin des délices, et l’homme avait le droit d’en manger. L’accès à cet arbre maintenait Adam et Ève en communion avec leur Créateur. Ils avaient tout ce qu’il faut pour adorer Dieu et n'avaient point honte de reconnaître leur nudité, c'est-à-dire qu'ils n'éprouvaient aucun déshonneur à être sous l'entière dépendance du Très-Haut. Ils étaient les ambassadeurs de Dieu sur terre tant qu’ils se conformaient aux prescriptions divines.
«Tu mettais le sceau à la perfection. Tu étais plein de sagesse, parfait en beauté. Tu étais en Éden, le jardin de Dieu.» (Ézé 28,12-13)
Quatre rivières sortaient du fleuve qui irriguait l’Éden dit Gen. 2,10, comme les quatre membres d’un corps. Bien souvent, dans la Bible, l’homme est vu sous cet angle lorsqu’il désire retourner dans la présence de Dieu pour honorer son Créateur:
«Tu seras comme un jardin arrosé..., des fleuves d’eau vive couleront de son ventre.» (Ésa. 58,11; Jean 7,38)
Le Cantique des cantiques dit que l’âme humaine qui veut s’unir à son Créateur est le jardin dont Dieu est follement amoureux. Elle devient le lieu le plus merveilleux qui soit quand s’opère la rencontre.
Or ce n’est plus le cas des nations modernes si l’on se penche sur l’histoire des civilisations. L’homme livré à lui-même, à ses propres décisions pour bâtir son avenir et assurer son bonheur, ne prend plus plaisir à chercher Dieu. Il fait exactement le contraire. Il s’affirme être enfin accompli, se présente comme le libérateur de tout carcan religieux par sa grande sagesse et ses prodigieuses inventions. Il se voit même déjà Roi sur la terre entière depuis sa prise de contrôle des mentalités sur de vastes territoires où sa révolution s’est propagée. Il ne se complaît qu’à suivre les élucubrations de la Raison à travers ses philosophies, ses idéologies et ses inépuisables argumentations rationnelles pour justifier ses ambitions. Malgré ses lois moralistes générées par son humanisme athée ou son brin d’empathie, il succombe toujours à sa pollution intérieure, à ce que la chair l’incite sournoisement à poursuivre: la gloire, l’argent, le sexe, pour son inévitable autodestruction avec sa panoplie d’armes sans cesse perfectionnées. «Je vous libère d’une chimère, la conscience», telles furent les paroles qui, il n’y a pas si longtemps, donnèrent aux peuples affranchis des principes bibliques la possibilité d’expérimenter les plus effroyables barbaries connues sur la planète, du moins jusqu’à ce jour. Il y a donc bien eu chute de l’humanité en quittant le jardin où l’Éternel aime à se promener et non éveil du jugement.
«Ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur cœur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres.» (Rom. 1,21)
Ainsi, Satan n’a pas ouvert la conscience (celle de la Bible, du cœur, pas celle des scientifiques, dans la tête), comme l’affirment plusieurs exégètes, qui applaudissent en quelque sorte le diable de l’avoir fait. Adam n’était pas sous-développé en Éden et l’Ennemi ne lui a pas rendu service, ne lui a rien apporté de positif et ne peut en aucun cas donner la vie à une faculté humaine, puisqu’il est la Mort. Au milieu (cœur) du jardin, là où se trouve Ève (la vie), le père du mensonge a aveuglé les yeux du cœur (ou intelligence dans AT et conscience dans NT) de l’homme pour le corrompre et le manipuler par son message pseudo-libérateur, fermant ainsi définitivement sa conscience au bien (la volonté de Dieu) pour le pousser à faire l’expérience du mal (la volonté de la chair). Séduire, au sens premier du terme: détourner, faire tomber dans l'erreur par ses insinuations, ses discours, ses exemples. Certes, c’est Ève qui a obéi au serpent, mais c’est Adam qui n’a pas été vigilant en laissant entrer cet animal rusé dans le jardin alors qu’il doit rester dans les champs incultes. Les deux ont ainsi failli à leur tâche.
C’est donc une abomination, une monstruosité, de soutenir, comme cela est écrit dans un nombre incalculable d’ouvrages d’édification, que l’homme, limité par Dieu dans un étroit enclos, s’est enfin épanoui sur la terre entière lors du rejet des prescriptions de l’Éternel, et ce grâce à Satan, le porteur de la lumière, celui qui accorde à l’homme l’intelligence, comme celle d’un dieu. Élever le diable, un être spirituel méchant alors qu’il n’y a pas le moindre mot sur cet ange déchu dans la Bible, et rabaisser l’homme à une âme déficiente en l’absence du péché, c’est être esclave d’une interprétation de la lettre qui n’est pas inspirée. «L’Esprit de sagesse et de révélation qui illumine les yeux du cœur» (Éph. 1,18) n’a pas été écouté chez ceux qui propagent une telle altération de la vérité.
Le manque de sagesse est chronique chez les chrétiens. Quand l’enseignement apostolique est trop difficile à comprendre, chaque chercheur de vérité bâtit toujours son système théologique sur une approche personnelle, en fonction de son degré d’intelligence, d’où les incohérences doctrinales, et le Seigneur ne nous le reproche pas. Bien plus: Il nous encourage toujours à aller de l’avant, malgré nos manquements et nos conclusions bizarroïdes, parce qu’Il connaît nos limites mieux que nous-mêmes. Il sait que toute maladresse sera rétablie en temps voulu, quand l’écoute sera au rendez-vous.
«Quand il n’y a pas de révélation, le peuple est sans frein... J’ai beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les supporter maintenant.» (Prov. 29,18; Jean 16,12)
Voilà pourquoi des flots de chrétiens se permettent d’étaler leurs opinions sur bien des sujets sans qu’ils aient l’impression de nuire à l’expansion de l’Évangile. Ils font peu de cas des avertissements bibliques qui précisent que le Livre est écrit au-dehors et au-dedans. La lettre est exposée aux yeux de tous, mais le sens caché n’est pas à la portée du jeune âge, malgré ses talents et son désir à œuvrer.
«Dans les épîtres de Paul il y a des points difficiles à comprendre... Les personnes mal affermies tordent le sens des Écritures pour leur propre ruine.» (2Pie 3,16)
Les conséquences d’un défaut de discernement sont toujours dommageables. C’était vrai hier, lors de l’obscurantisme religieux, c’est encore l’évidence ce jour où chacun se voit plus grand qu’il n’est. Mais comme Moïse fut séparé de ses opposants, l’intelligence spirituelle peut disjoindre le vrai du faux.
«Le soleil se lève, et le soleil se couche» est-il écrit en Éccl. 1,5. En ce temps-là, le savoir humain était limité. Pour avoir suivi rigoureusement la lettre, en croyant bien faire, les religieux qui se disent infaillibles plongèrent tout le continent pendant des siècles dans une profonde ignorance de l’agencement de la création, jusqu’à ce que les invasions venues d’Orient, avec leur civilisation développée sur la base des nombreuses connaissances de l’Antiquité, redonnent le goût du savoir à l’Europe. Il faudra cependant attendre que Copernic, puis Galilée démontrent avec peine que la réalité est tout autre qu’un ciel tournant autour d’une terre au sein d’un grand abîme.
Malheureusement, cela n’a pas servi de leçon à tout le monde, en particulier à bien des évangéliques illuminés. En cette époque de modernité, il y a des savants rétrogrades qui prétendent que la terre a six mille ans et que l’ADN d’Adam et Ève leur est facilement accessible, avec, pour appui, quelques références scripturaires. Nier ce que les disciplines scientifiques nous révèlent sur la structure de l’Univers, c’est rejeter tout le progrès de l’intelligence humaine, qui est objectif, indépendant du point de vue de l’observateur, qu’il soit croyant en un Au-delà, adepte d’une philosophie, partisan d’une idéologie, agnostique ou athée. La matière et le cosmos sont tels que Dieu les a créés, tels que nous les découvrons maintenant à travers nos instruments de mesure patiemment élaborés.
Le comble, c’est que, lors de l’itinérance de leur «congrès scientifique» pour présenter leur trouvaille aux assemblées les plus évangéliques qui soient, ces observateurs de la lettre sont chaleureusement félicités par les pasteurs «baptisés du Saint-Esprit» -en principe sous le contrôle de la Sagesse- pour leur détermination à combattre la réalité. Loin d’honorer la vérité biblique, ces groupes de chrétiens jettent le discrédit sur ceux qui suivent Jésus, qualifiés à présent par les vénérateurs de la Raison de dangereux sectaires à marginaliser. Il n’est pas étonnant que la Laïcité cherche à se renforcer pour préserver l’acquisition des connaissances humaines face à toutes les pseudosciences disséminées par les religions, les cultures ancestrales ou les théories alternatives présentes sur les réseaux sociaux.
La science biblique décrit avec précision l’invisible, ce qui est éternel, inaccessible aux efforts intellectuels et utile à notre édification. Le reste, ce qui est à la portée des raisonnements de l’homme naturel, n’a pas à y figurer. La Bible est la référence qui détaille le spirituel, et rien d’autre.
C’est pourquoi l’Esprit ne nous encourage pas à dresser les étapes de notre obscur passé au gré des récentes découvertes. La conviction des commentateurs bibliques actuels d’être agréables à Dieu en proposant une conception moderne de la Parole est affligeante: «Au premier jour fut l’énergie cosmique, ou lumière, à partir de quelques mots prononcés par la Trinité, preuve que la Bible est visionnaire, en parfait accord avec le Big-bang.» L’excitation cérébrale qui résulte de l’aberrante invention d’une source lumineuse modelant l’espace sidéral, procure une grande jouissance mentale à bon nombre de lettrés au fait des progrès scientifiques, mais n’a rien à voir avec la pensée de Dieu.
Un chrétien doit marcher uniquement face à la Lumière, celle de la Bible, Jésus, le commencement de ce qui est, comme Lui-même le déclare à plusieurs reprises: «Je suis la lumière du monde» (Jean 8,12 ; 9,5), y compris celle de la Genèse (Jean 1,1-10; 1Jean 1,5). C’est Lui qu’il faut écouter et non la sagesse humaine, toujours prête à répandre son imaginaire bouillonnant et présomptueux pour paraître savante. La Genèse renferme bien un schéma qui peut être retracé sous certaines conditions.
Il y a pire. Allons plus loin dans le défaut de réflexion et dans l’égarement. Des théologiens se vantent aujourd’hui d’avoir sorti une nouvelle version biblique au goût du jour, dans un langage adapté aux nouvelles générations. Le «Moi,Je» y occupe désormais une place, au point de remplacer les vocables âme et esprit, mots-clés du Saint-Esprit pour nous révéler l’invisible, le chef-d’œuvre de Dieu: l’être humain. Il est difficile de faire mieux en matière d’agitations cérébrales quand on est docteur. L’éblouissement d’une idée géniale peut dissimuler un démon usant de versets bibliques.
Il ne suffit pas d’être richement béni dans son ministère pour se croire instruit, alors qu’on n’est en vérité qu’un enfant emporté à tout vent de doctrine. En ces temps mauvais, un nouvel enseignement est mis à l’honneur: «Notre base, c’est les Actes!» osent affirmer les chrétiens qui se disent «mieux baptisés» que tous les autres frères depuis la naissance de l’Église. Ce qui signifie en langage clair que Paul est devenu obsolète à leurs yeux. Ils ne prennent plus en compte son instruction comme unique fondement de leur édifice intellectuel, puisqu’ils ont opté pour une base plus abordable que les écrits apostoliques: le point de vue humain, qui est en dessous de l’excellence. Ce qui n’empêche pas l’Esprit d’intervenir avec grande puissance, parce que la seule foi en Jésus (Mat. 8,13), la conviction de bien agir pour honorer Dieu et faire avancer le Royaume quand l’Onction est là, précèdent toujours l’explication de choses difficiles à comprendre, tant que ce qui est parfait n’est pas encore venu.
La ligne droite qui conduit à la science biblique est réservée à ceux qui suivent Jésus, couverts de l‘habit de sagesse. Les autres ne peuvent évangéliser que par approximations de la vérité.
«Si la sagesse entre dans ton cœur et si la connaissance est agréable à ton âme, la réflexion te préservera, l’intelligence te protégera... Pour l’homme intelligent la science est chose facile.» (Prov. 2,10-11; 14,6)
La synagogue de Satan est l’endroit caché au plus profond de la chair encore en activité, le lieu de vénération de l’ancienne création qui n’a pas encore été renversé par l’Esprit dans le temple saint. Les chrétiens qui la fréquentent tout en s’estimant plus avancés spirituellement que bien d’autres églises à cause de leurs œuvres, ont encore quelque lumière à puiser dans une relecture de la Sainte Bible.
En attendant, tant que le Seigneur nous accorde son feu vert pour agir, c’est l’essentiel. Viendra le jour où Il dira stop aux intégristes qui placent d’office leur approche biblique au centre de l’Univers: «Il faut bien le reconnaître: Nous avons le ministère de la connaissance, et nous sommes étonnés que, le jour du Seigneur, les autres assemblées ne viennent pas se joindre à nous.»
Paul loua les chrétiens de Rome pour leur foi connue du monde entier, mais il désirait ardemment les voir pour leur communiquer quelque don spirituel afin de les fortifier (Rom. 1,11), alors qu’à l’inverse, il fit par deux fois des reproches aux Corinthiens sur leurs dissensions et leur manque de sainteté, bien qu’ils aient des dons une certaine pratique. Les lettres de Paul nous permettent de comprendre que le témoignage chrétien s’est propagé jusqu’à nous par l’intermédiaire de serviteurs attachés à Christ, «tous baptisés dans un seul Esprit» (1Cor. 12,13)), mais que l’évangélisation n’est pas forcément accompagnée de tous les dons. De plus, ceux-ci se transmettent sans faire une expérience spirituelle particulière, y compris, de fait, les langues et les guérisons qui frappent les sens (l’ouïe et la vue).
Le plus bel exemple est celui de la Réforme, qui a bouleversé l’ensemble des chrétiens et des nations pour toujours. Cinq paroles de foi, de sagesse et de connaissance (qui sont des dons selon Paul, et même les seuls indispensables pour arriver à maturité, mais qu’il faut cultiver, fortifier pour qu’ils donnent toute leur saveur, d’où le temps inouï que cela a pris aux anciens pour retrouver la vérité polluée par les bondieuseries des religions), ces cinq paroles ont suffi pour révolutionner la compréhension de la Bonne Nouvelle, pour apprendre à se tenir droit devant le Seigneur et à L’écouter: Le salut par la foi. Il en va de même aujourd’hui nous exhorte Paul, le seul être humain à avoir reçu toute la science de la bouche même du Glorifié. Il est l’Expert pour l’explication de l’exercice des dons, du moins pour ceux qui sont en mesure de suivre le développement de sa pensée.
«Dans l'Église, j'aime mieux dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d'instruire aussi les autres, que dix mille paroles en langue.» (1Cor. 14,19)
On peut presque dire que Paul a parlé prophétiquement sur la Réforme. Dix mille paroles en langue prennent du temps, beaucoup de temps; cependant, quelle qu’en soit la quantité, elles seront toujours inopérantes pour alimenter les affamés de nourriture solide qui aspirent à devenir adulte en Christ. Les prodiges n’ont pas rendu sages les Hébreux ni les apôtres; c’est tout autre chose...
Le Seigneur est bon, Il tolère beaucoup d’approximations de notre part lorsque nous parlons de ses actions. Aujourd’hui, les guérisons et les langues ont atteint les vieilles religions qui ont conservé le credo originel, qui prêchent toujours Jésus-Christ, Fils du Dieu Sauveur, mais il est impossible dans ces églises traditionnelles de grandir dans toute la vérité tant le poids des erreurs de compréhension, des rituels ancestraux et des observances venant de l’extérieur s’est incrusté dans leur conception du salut. Il n’y a donc aucun rapport entre l’attribution de ces dons dans les divers clochers d’église plus ou moins éloignés de la saine doctrine et la stature en Christ. Jésus n’éteint pas le lumignon qui fume.
Conséquence de ce rappel historique: On peut parler en langues, accomplir des miracles et rester immature, et inversement, on peut ne jamais vivre le réveil actuel et parvenir à un haut degré d’intimité avec Jésus pour remplir son devoir de chrétien jusqu’au bout de sa mission. Innombrables sont les serviteurs de Dieu qui, aux cours des siècles, nous ont indiqué la route à suivre et qui n’ont pas expérimenté tout ce qui est répandu aujourd’hui dans les assemblées. Ils étaient «tous abreuvés d’un même Esprit» (1Cor. 12,13), sans même voir les signes d’accompagnement de ces derniers temps. C’était déjà le cas dès les premières églises, nous fait savoir Paul, en précisant l’ordre à suivre.
«Je désire que vous parliez tous en langues, mais encore plus que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est plus grand que celui qui parle en langues.» (1 Cor. 14,5)
Qui donc sont les «mieux baptisés» par le Saint-Esprit? Les pères de l’Église, les réformateurs ou les fondateurs d’une dénomination évangélique? Quels siècles sont les plus spirituels? Ceux d’un lointain passé ou ceux de la division que je fréquente? Quel témoignage est le plus brillant? Celui du clocher d’en face ou celui de mon assemblée? Quelle Onction est la plus belle? Celle de mon frère ou la mienne? Quel don est le plus charismatique? La sagesse ou le parler en langues? Descendre de son piédestal et s’appliquer un bon collyre sur les yeux du cœur permet de trouver la réponse.
Tous les membres de l’Église, même les plus insignifiants, depuis la Pentecôte, ont reçu une Onction pour œuvrer, donc des dons, c’est du moins le point de vue de Paul. Chaque membre d’une assemblée reçoit «selon la mesure du don de Christ» (Éph. 4,7) ce qui lui est destiné, et tout cela se fait, pour toutes les générations de croyants, à travers «un seul baptême» (Éph. 4,5), nous dit Le docteur par excellence. Et la doctrine des baptêmes n’a pas à être attaquée, rajoute Hébreux 6,2.
D’où vient le conflit qui perturbe les évangéliques au sujet d’un baptême depuis le dernier réveil? Du choix du fondement. En zappant les faits advenus entre la Passion et la descente de l’Esprit (révélation de la noirceur de la chair aux apôtres), les chrétiens équipés des derniers dons prirent comme support biblique les versets en rapport avec leur Onction. La division devint alors inévitable.
Il n’y a aucun raté dans la Bible et nul ne peut améliorer ce que l’Esprit a dicté aux apôtres pour toujours. Le merveilleux réveil en cours, où plusieurs dons sont remis à l’honneur (ceux accessibles dès la nouvelle naissance), comme ce fut le cas lors de la Réforme pour d’autres dons (ceux qui édifient), est expliqué par les «fondamentalistes» d’une manière simpliste, comme s’il apportait un supplément à la Parole de vérité, un ajout que Paul n’a pas mentionné. En effet, le fait de présenter le réveil que nous vivons comme une sorte de palier à atteindre par la foi pour que coulent enfin des nuées célestes les dons spirituels, comme dans une machine à sous, ne peut satisfaire ceux qui ont le discernement pour peser toute pensée qui s’élève sur des textes scripturaires. L’apparition des derniers dons est ainsi présentée comme étant l’attestation de la totale gouvernance du Saint-Esprit sur le croyant - «Saint-Esprit, Président de la vie», aiment à répéter les leaders de ce changement doctrinal -, donc comme étant la preuve d’un niveau spirituel accru quand la louange se répand sans rien y comprendre et, de plus, comme étant l’inscription certaine du salut éternel dans le livre de vie. Tout ceci en référence à la Pentecôte, d’où l’expression «baptême du Saint-Esprit». C’est, pour ainsi dire, le tremplin vers l’apostolat, qui court-circuite toutes les lettres apostoliques, devenues ringardes.
Sauf qu’il y a grâce et grâce. L’Onction des disciples rassemblés à la naissance de l’Église n’était pas la même que celle des apôtres, bien que tous les dons fussent répandus. Si les dons qui ne demandent aucune condition à remplir pour les recevoir étaient manifestement là (ex: le parler en langues), et donc pour tout le monde, les autres dons qui ne se développent qu’avec une constante assiduité à écouter (ex: l’intelligence), n’étaient dispensés qu’à l’état embryonnaire chez les nouveau-nés.
La preuve que l’on ne devient pas tel un apôtre, ou même adulte en Christ, du jour au lendemain, par l’opération du Saint-Esprit lors du parler en langues? Que dit Paul aux diverses églises nouvellement formées? Déverse-t-il seulement une avalanche de compliments quand ce don abonde et une montagne de reproches lorsqu’il est absent? Les approuve-t-il pour leur attachement à l’enseignement apostolique quand plusieurs se félicitent de suivre tel ou tel berger? Ses interventions témoignent que toutes les assemblées font plus ou moins l’école buissonnière (retour à la loi, aux rudiments du monde Gal. 3-4; Col. 2,8, etc.) et que la dispute est permanente ici ou là (1Cor. 1,11; 3,3, Gal. 5,20, 1Tim. 6,4;21, 2Tim. 2,14, Tite 3,9). Il reprend sévèrement les égarés et les contestataires bouffis d’orgueil malgré leurs dons manifestes, remet chacun à sa place pour ce qui concerne les ministères, et donc l’exercice de l’autorité, et apporte, en la décortiquant, une révélation essentielle pour l’Église, qui reste toujours valable pour le siècle présent et pour les temps à venir:
La répartition des dons se fait à l’image de la formation des membres dans un corps. Chacun ne reçoit qu’une partie de l’ensemble, pour une fonction bien définie dans l’Église, et doit s’y consacrer sans quitter sa place, sinon il y a disgrâce et infirmité. Paul savait que toute la création obéit au même principe, parce qu’il n’y a qu’un mode opératoire dans tout l’Univers, qu’il soit visible ou invisible. Celui qui est la vie ne peut se changer Lui-même. Le monde est pour toujours orienté vers un but fixe.
Paul, sachant qu’un corps reçoit tout ce qu’il faut pour son développement dès sa conception, puis est façonné de l’intérieur jusqu’à manifester ses diverses aptitudes au fil du temps, insistera auprès des ignorants sur le fait que dans l’Église, tous n’ont pas un haut degré de sagesse, que tous ne parlent pas en langues, que tous n’opèrent pas des miracles ou des guérisons, etc. (1Cor. 12,30), mais que tous ceux qui sont fils du Père céleste, sont tous baptisés dans un même Esprit (1Cor. 12,13), car la vie spirituelle ne peut être reçue qu’une seule fois, comme la vie naturelle avec ses talents. Aucun retour en arrière n’est possible, et chaque flambeau de Lumière brille de son éclat, selon l’Onction reçue.
D’ailleurs, il en va de même dans les autres domaines de la vie. Au début de la Bonne Nouvelle, tous mettaient leurs biens en commun pour signifier l’unité, mais dès la formation des assemblées, il y avait des riches et des pauvres sans que cela pose le moindre problème aux apôtres. La distribution des dons, des tâches et des apports dans l’Église se fait selon la volonté divine; tout ceci nécessite la coordination des membres pour œuvrer intelligemment, donc l’obligation de marcher en restant unis.
S’attacher au récit de la Pentecôte sans se pencher sur le savoir du plus grand érudit d’entre nous, c’est se nourrir de portions congrues de la Bible, alors qu’elle nous invite à nous procurer un fruit qui révolutionne nos pensées, pour peu qu’on prenne goût à séjourner à l’ombre de l’arbre de Vie.
«C’est par la sagesse que l’Éternel a fondé la terre... Garde la sagesse et la réflexion, elles seront la vie de ton âme... À l’ombre de la sagesse on est abrité comme à l’ombre de l’argent, mais un avantage de la science, c’est que la sagesse fait vivre ceux qui la possèdent.» (Prov. 3,19-22; Ecc. 7,12)
De même qu’on ne doit pas toucher l’arche pour traverser le Jourdain, sous peine de sanction, de même on ne doit pas innover en matière de doctrine et laisser de côté certains aspects des textes scripturaires si l’on veut arriver au point final que le Seigneur nous a réservé: la sainteté dans l’unité.
Paul dit la vérité, la stricte vérité: Tous les membres sont complémentaires, indispensables au bon fonctionnement du Corps (1Cor. 12,22), et tous sont marqués du sceau de Dieu. Le plus petit, le plus discret, celui qui est sans relief a le Saint-Esprit en lui, Celui de la Pentecôte. Tout chrétien est donc pentecôtiste, chacun avec son Onction, mais certains sont mieux nourris que d’autres en sagesse.
C’est pourquoi, la preuve du salut ne peut en aucune façon se voir, être extérieure, se mesurer objectivement. Elle ne réside donc pas dans le parler en langues, comme le proclament les spécialistes ou maîtres à penser de la nouvelle vague, mais elle est dans ce qu’en dit Paul, qui est vrai depuis deux millénaires et qui restera vrai jusqu’au dernier jour de l’humanité:
«L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit (conscience) que nous sommes enfants de Dieu.» (Rom. 8,16)
Le plus grand prodige de la puissance de l’Esprit est intérieur, invisible, inaudible et sera toujours inaccessible à la chair. Nombreux sont les frères qui ont été traumatisés jusqu’à leur dernier souffle de vie de ne pas parler en langues, par peur de ne pas être sauvés ou de rater une expérience essentielle qui pourrait leur porter préjudice dans le Royaume, à cause de cette déviation doctrinale qui continue à sévir, à faire des dégâts parmi ceux qui ont une conscience faible.
Les chrétiens animés de l’Onction en cours, qui font l’impasse sur les parties difficiles à comprendre des écrits de Paul et qui s’imaginent revivre la naissance de l’Église en tant que vrais «baptisés du Saint-Esprit», à cause des derniers dons remis en lumière, ne font pas preuve d’une grande prudence dans leur assertion qui met à mal l’unité en Christ, parce qu’ils n’ont pas l’audace de se battre (par ignorance, immaturité ou roideur de cou) pour saisir le plus précieux des fruits: la sagesse (Apo. 2,7).
«Aspirez aux dons les meilleurs.» (1Cor. 12,31)
Les Corinthiens étaient des enfants indisciplinés et rebelles, qui se contentaient des dons accessibles à leur niveau et qui n’étaient pas disposés à faire l’effort d’aller à la grande École pour s’instruire et abandonner leur ancienne manière de vivre, leur animalité. Il en va de même à présent dans les églises où l’enseignement humain prime sur celui des apôtres: Beaucoup ne ressentent pas le besoin d’être éduqués puisqu’ils sont persuadés d’appartenir à la première classe des rachetés, d’être sur un petit nuage proche du Ciel, sous le total contrôle de l’Esprit, depuis qu’ils parlent en langues et voient des bénédictions de la part du Père céleste, qui ne sait que donner, même quand on Lui tourne le dos.
Élie (idem Hébreux, apôtres, etc.) croyait tout savoir sur la manière d’agir de l’Éternel. Il n’en connaissait en vérité que la partie spectaculaire. Malgré ses réticences, il dut entreprendre une marche spirituelle de quarante jours, puis rester dans l’obscurité jusqu’à ce que sa conviction disparaisse. Il finira par comprendre, après cette grave crise, que l’Éternel agit tout aussi efficacement lorsqu’Il œuvre avec discrétion que lorsqu’Il nous surprend avec des phénomènes extraordinaires.
Faire des études supérieures, aux pieds du Seigneur, coûte très cher en renoncement, en temps, en sueur et en larmes. Tous ne suivent pas cette voie, parce qu’il ne faut pas être «paresseux à écouter» (Héb. 5,11) et ne pas «mépriser le châtiment» (Héb. 12,5) divin pour assimiler toutes les leçons, qui durent quarante, en base biblique, avant d’arriver au terme de l’enseignement et de pouvoir marcher droit devant Dieu. Toute autre doctrine n’est qu’une spiritualité alternative morte.
Lorsque le Seigneur, au temps convenable, lèvera le voile pour mettre tout le monde d’accord, alors les dénominations qui se voient branchées en direct sur la Lumière, cesseront de tourner en rond dans leur bulle faite en partie d’autosatisfaction et d’autocongratulation.
Il ne faut rien négliger dans la Bible. Ce qui y est écrit a toujours un sens pour notre bien. Dans toutes les versions bibliques -y compris les mauvaises traductions-, Pentecôte est, sans conteste possible, la somme de quarante plus dix. Ne pas «compter» ce mot, c’est ne pas savoir «calculer la dépense» (Luc 14,28), c’est se priver d’une étape essentielle de la vie chrétienne: le passage à l’âge adulte.
Si le Seigneur a donné l’autorité aux apôtres pour semer l’Évangile de paix, Il l’a fait en précisant en Mat. 28,20: «enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit». Or «tout» signifie «tout» et toujours «tout» dans la bouche de Jésus, donc aussi la mort de notre caractère animal vivace.
Les apôtres, avec grande joie, ont très vite compris comment faire tomber le feu du Ciel, mais ils ont manifesté moins d’enthousiasme pour subir une sévère discipline avant d’être qualifiés pour leur ministère. Tout enseignement est sanctionné par une épreuve finale pour valider le parcours suivi. «Tout» signifie ici tout le programme dispensé. Il inclut donc aussi la dernière phase, la plus difficile d’entre toutes à endurer: l’attitude personnelle face à l’Adversaire, qui entraîne une défaillance, un cœur brisé et contrit, une mise en quarantaine et une attente sans rien recevoir en retour dans un total isolement. C’est ainsi qu’on apprend à se voir tel qu’on est aux yeux du Seigneur, et c’est la seule période d’abstinence à laquelle Il prend plaisir. Cela est en parfait accord avec les Écritures où la mise à l’écart d’hommes de Dieu pour les instruire sur eux-mêmes y est décrite (Hébreux, Élie, prophètes, Job, etc.). Même le Seigneur, rempli de l’Esprit, commença son ministère non par un miracle, mais par la fin de la dure leçon, par la tentation de quarante jours sur ce qui pouvait le faire chuter, pour nous montrer que nous pouvons traverser la nôtre victorieusement si nous Lui obéissons en tout. Paul, lui-même, le plus cultivé de tous les serviteurs de Dieu, partit cogiter un certain temps au désert avant que l’Église l’envoie en mission. Et si les anciens, pour être édifiés, ont dû emprunter cette voie...
En quoi consiste cette formation dispensée à l’école du Saint-Esprit, en ce temps où le culte de la Raison est universel, où l’individu glorifie son «Moi,Je» et où «la terre chancelle comme un homme ivre» (Ésa. 24,20), frappée par une violence sociétale accrue, étourdie par le matérialisme consumériste et abreuvée journellement d’impuretés semblables à celles de Sodome et Gomorrhe?
«Quand tu seras revenu, affermis tes frères.» (Luc 22,32)
Revenu d’où? De tes distractions favorites, de tes actes de dévotion, ou de l’épreuve de ta foi? Quiconque entend l’appel «Toi, suis-moi» (Jean 21,22) et y répond, connaîtra le tranchant de l’épée de l’Esprit en profondeur. Cela peut se traduire par une suite de courtes épreuves qui, chacune, nous blesse sur un point précis, comme des clous plantés dans la chair, toujours plus profondément, et/ou par une brutale expérience, un sentiment d’indignité, qui perce et fait saigner le cœur, une sorte de mort spirituelle qui se prolonge dans un lancinant tourment, qui maintient tout en suspens et qui suscite les remontrances de l’entourage (ex: les amis de Job à son égard), voire le rejet des rigoristes.
«Je reprends et je châtie tous ceux que j’aime.» (Apo. 3,19)
Cette immobilisation, cette mise à l’écart pour une pédagogie adaptée à ceux qui se laissent édifier par le Seigneur dans bien des domaines de leur existence, est indispensable pour mettre un terme aux spéculations du vieil homme. Les apôtres ont enfin compris ce que sont les profondeurs de la chair qu’après cette douloureuse éducation, mais les autres disciples, les fidèles en grand nombre qui suivaient Jésus, n’ont pas eu accès à cette révélation. À charge pour les apôtres de leur faire connaître en quoi consiste la marche vers plus de sainteté et de leur rapporter les paroles de sagesse reçues en particulier qui nous font gagner en maturité. C’est ce à quoi ils se sont appliqués dans leurs épîtres:
«Soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu...» (Rom. 12,2)
«...Afin que le Père de gloire vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance, qu'il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez...» (Éph. 1,17-18)
Y aurait-il donc autre chose à recevoir d’En-Haut qui n’appartienne pas à l’enfance, qui soit totalement indépendante des signes d’accompagnement et qui demeure fondamentale pour notre édification, pour notre compréhension des choses savantes et pour vivre comme Jésus a vécu ici-bas?
«Je vois des hommes comme des arbres» dit l’aveugle à Jésus, après une première action du Seigneur, juste au milieu de l’Évangile, en Marc 8,24. C’est déjà mieux que rien, sauf que c’est insuffisant. Une deuxième fois Jésus intervient pour que la vision soit parfaite, fait unique durant tout son ministère. Or l’aveugle n’a pas manqué de foi puisqu’il a suivi Jésus hors du bourg, à l’écart de tout, et qu’il se prête à cette expérience; quant à Jésus, Il ne se trompe jamais.
Quelle en est la raison pour notre instruction? Peut-il sortir quelque chose de bon de cet échec apparent qui oblige Jésus à reprendre l’opération sans qu’Il n’y trouve rien à redire? C’est en vérité le tournant dans l’enseignement des douze, car, juste après cet épisode particulier, le Seigneur leur parla sans détour de sa mission. La révélation de la Croix (comme pour quiconque s’attache aux choses de Dieu) leur parut alors insupportable. Quel rapport y a-t-il entre ces deux événements?
Plusieurs sortes d’arbres sont mentionnées dans la Bible, cependant, depuis le péché, un seul est gardé par des chérubins, au moyen du glaive tournoyant (Gen. 3,24). Les autres arbres sont à abattre pour agrandir la maison, à condition d’avoir au bout du manche un fer bien affûté (2Rois 6,1-7).
Les divers clochers d’église croissent et portent du fruit, chacun selon l’approche qu’il a de la Parole, c’est-à-dire à partir de l’Onction que leur(s) fondateur(s) a (ont) reçue. C’est beau, mais il y a autre chose de plus profond à assimiler, quelque chose qui est ô combien désagréable pour son propre ego.
Être béni, c’est bien; être corrigé, c’est mieux. Une deuxième révélation est nécessaire aux diverses assemblées trop sûres de leur vérité pour apporter une correction aux yeux du cœur, pour que le savoir soit plus étendu et que l’unité se fasse. Paul recommande dans ses lettres à tous les bâtisseurs de doctrine qui se disent parfaitement éclairés par l’Esprit un puissant remède: la sagesse.
«Nous prêchons la sagesse de Dieu... J’ai posé le fondement comme un sage architecte, et un autre bâtit dessus. Mais que chacun prenne garde à la manière dont il bâtit dessus.» (1Cor.2,7; 3,10)
Ainsi, une première révélation conduit à l’enfance en Christ avec les conséquences connues. C’est déjà merveilleux, mais incomplet; une seconde révélation permet à l’épée de l’Esprit d’achever son œuvre en nous. Les apôtres, après leur qualification pour le ministère de la Parole, n’ont pas promis le paradis sur terre, ni indiqué une expérience subite à faire pour être aussitôt semblable à eux, mais ils ont bien spécifié que la mise en pratique de l’obéissance à Jésus n’est en vérité qu’un douloureux parcours semé d’embûches, où il faut être armé à la pensée de souffrir pour maintenir le cap et suivre sa route jusqu’au bout, malgré l’incompréhension des ignorants, les quolibets des réfractaires à la Parole et l’opposition de ceux qui gardent le cou raide, qui conçoivent des raisonnements alambiqués pour s’abstenir d’approfondir leur relation avec Jésus, tant ils prennent plaisir à demeurer en enfance.
La faculté de comprendre chez un être vivant se développe au fil du temps. Nul enfant en bas âge ne feuillette avec joie une quelconque encyclopédie alors qu’il ne maîtrise pas tout le langage. Jésus en personne dut croître en grâce et en sagesse avant d’ouvrir la bouche pour faire connaître la volonté du Père et l’accomplir dans son entièreté: environ trente ans, non sans raison. Quant aux prophètes, ils n’ont pas cessé de répandre leur peine à se mettre au diapason de la pensée de l’Éternel. La chair ne supporte pas d’être mise à mort, même si elle en ressent l’obligation pour faire place à l’Esprit.
«Il est bon pour l’homme de porter le joug dans sa jeunesse. Il se tiendra solitaire et silencieux, parce que l’Éternel le lui impose. Il mettra sa bouche dans la poussière, sans perdre toute espérance. Il présentera la joue à celui qui le frappe, il se rassasiera d’opprobres.» (Lam. 3,27-30)
Celui qui est mis à part n’échappe pas à cette réalité: Dans une famille, où les talents sont divers et où les responsabilités sont réparties selon un ordre qui ne convient pas à tout le monde, les disputes sont inévitables. Les tribus d’Israël avaient toutes un héritage différent. Une seule était à l’écoute de l’Éternel pendant que les autres étaient au labeur. L’entente n’était pas toujours au beau fixe entre elles. De même, Marthe et Marie étaient deux sœurs qui aimaient Jésus. L’une était au service, l’autre aux pieds de Jésus, à la meilleure place. Celle qui se fatiguait physiquement n’appréciait pas que l’autre reste attentive à la voix du Maître. Il n’est pas étonnant que dans l’Église, qui est un Corps vivant en pleine croissance, la majorité qui épuise ses forces pour répandre la Bonne Nouvelle, critique les membres inertes, qui consacrent leur temps à «rêvasser» pour cerner les points piégeux qui divisent malgré le dédain en retour (2Tim. 2, 23-26). «Les moineaux volent en groupe, mais les aigles sont solitaires» a dit un grand témoin du brisement intérieur. C’est pourquoi il est aussi écrit:
«S’ils maudissent, toi tu béniras... Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi.» (Ps 109,28; 32,8)
La sagesse, le plus énigmatique des charismes, perdue à la sortie d’Éden, ne tombe pas du Ciel comme une bénédiction après un ardent désir de tout savoir et une formule magique. L’œuvre de Dieu est toujours «Au commencement, Dieu...» (Gen. 1,1). C’est Lui qui décide de nous instruire, qui juge le moment favorable pour lever le voile sur nous-mêmes et nous accorder la vision de notre démarche selon son regard. Un explorateur doit quitter le confort que lui offre la société pour découvrir l’inconnu, et un soldat qui part à la guerre doit laisser derrière lui tout ce qui fait le charme d’une vie bien remplie. Être prêt à risquer sa vie, tel est le prix à payer pour quiconque veut honorer la cause qu’il défend avec bravoure. Il en va de même pour tout combattant en esprit appelé à sortir des rangs pour une mission spéciale. Il doit écouter le Seigneur -et Lui seul-, marcher dans la direction indiquée sans jamais regarder en arrière, sous les sarcasmes des bien-pensants, et même s’il n’y a plus qu’un immense et sombre abîme devant soi. Car le chemin choisi par Jésus pour mettre un terme à l’errance de l’humanité est celui que tout disciple doit emprunter pour en finir avec l’agitation de la chair.
«Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment.» (Luc 22,31)
La sagesse est bien plus difficile à acquérir que ne le pense l’opinion générale, car l’effort intérieur à fournir pour tout chrétien avide de perfectionnement doit être intense, prolongé et inlassablement réactivé, sans la moindre échappatoire possible. La pitié de soi vient du diable dit Jésus en Mat. 16,23.
«Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres.» (Act. 2,42)
Malheureusement, cela n’a pas duré longtemps. Paul et ses assistants avaient beau repasser dans les églises pour les exhorter à rester fidèles au Plein Évangile -celui des apôtres-, des responsables d’assemblée, pasteurs et docteurs reconnus, firent de la liberté en Christ une occasion pour mettre leur touche personnelle au centre de leur système éducatif. Les églises des derniers temps, qui sont loin de marcher à l’unisson, prouvent tous les jours, elles aussi, qu’elles font plus ou moins la sourde oreille aux préceptes apostoliques. Tout clocher actuel, même le plus brillant, peut s’entendre dire:
«Je n’ai pas trouvé tes œuvres parfaites devant mon Dieu.» (Apo. 3,2)
Pour y remédier, il n’existe qu’une méthode divine qui accroît l’attention: Garder les yeux fixés sur Jésus pour recevoir plus de lumière, une mesure d’Esprit plus édifiante, même si la chair doit en pâtir.
«Qu’il y ait sur moi une double portion de ton esprit!... Tu demandes une chose difficile. Mais si...» (2Rois 2,9-10)
C’est dire l’importance de cette formation, négligée ici ou là, chacun s’empressant d’agir à présent selon le ressenti du moment pour ne rien perdre de la grâce. Le désir de bien faire est là, mais l’apprentissage à mettre nos pas dans les traces laissées par le Souverain Maître fait cruellement défaut. Le chemin du calvaire est une voie inconnue ou paraît nébuleux à la plupart d’entre nous.
Porter du fruit, c’est bien; porter sa croix, c’est mieux. Cette éducation ne figure pas dans les Actes. Elle n’a pas à y être, puisque l’ouvrage n’est pas de la main de Paul. Ce passage obscur, cette sorte de descente dans la vallée de l’ombre de la mort pour crucifier ce qui reste du «Moi,Je» arrogant, stupide, dominateur et bien caché au fond de la chair, se trouve réparti dans d’autres livres.
Il en résulte que les prédications basées sur les Actes abordent l’évangélisation sous l’angle de la victoire permanente, qui consiste en de nouvelles naissances et à toujours demander de bonnes choses d’En-Haut pour connaître une vie épanouie et pleinement heureuse -malgré les vicissitudes de la vie qui sont communes aux mortels-, à l’inverse des apôtres qui martèlent sans cesse dans leurs lettres l’obligation de quitter l’enfance pour grandir en Christ quel qu’en soit le prix à payer.
Les Actes relatent une belle histoire fort intéressante: les succès, mais aussi les tâtonnements infructueux de l’apôtre Paul, souvent passés sous silence. En effet, et pour faire court sur ses prises de décision non conformes à la vision d’En-Haut:
- Naissance de l’Église: Paul déploie toute son énergie à la persécuter. Un jour il fera l’inverse.
- Plus tard, Paul décide de choisir ses compagnons de route, comme avant sa conversion, lorsqu’il se comportait en meneur d’hommes et organisait tout d’une manière autoritaire: il se retrouve seul après une dispute et une nouvelle équipe est formée sous ses yeux. Il obtient ainsi le contraire de ce qu’il prévoyait, et découvrira que son ministère est plus vaste qu’il ne croyait. En plus de la fondation des églises, il devra veiller à la formation et à l’envoi de missionnaires au loin.
- Paul décide vers quelle direction il doit s’orienter pour annoncer la Bonne Nouvelle, donc fait des efforts en ce sens. Or il s’égare en Asie, puis va vers la Bithynie, en vain, jusqu’à ce que l’Esprit le ramène au bord de l’abîme pour lui révéler que c’est en Macédoine (avec en arrière plan l’Europe) qu’il faut aller. Ses actions ont été finalement récompensées, mais pas comme il le pensait. Tous ses calculs bien conçus pour faire connaître Jésus aux contrées les plus reculées étaient faux.
- Paul, apôtre des païens, ne peut s’empêcher, dans chaque nouvelle localité, de demander où se trouve la synagogue ou le lieu de prières des Juifs, tant son passé l’a marqué. Il décide un jour, sur le conseil de ses amis, de toucher ceux de sa race en pratiquant la religion de ses pères: le Seigneur le met en garde longtemps à l’avance qu’un grave danger arrive, mais il ne comprend rien à cet avertissement. Résultat: fiasco total pour lui dans le temple. Il est jeté en prison après un dernier voyage épouvantable. Cet échec dans sa vie sera en fait salutaire pour beaucoup, car il le mènera là où le Seigneur l’attend.
- Paul s’imagine pouvoir sortir un jour de Rome pour aller enfin en Espagne, le bout du monde de l’époque: il ne bougera plus jamais du lieu où le Seigneur l’a placé, au meilleur endroit pour évangéliser le continent, et c’est là qu’il terminera son service après toutes ses (més)aventures.
Comme Samson qui, prisonnier mais héros biblique, écrasa la tête des Philistins pour briser leur oppression, Paul, de sa prison, ébranlera l’Empire romain dans sa partie occidentale. Le livre des Actes est très réconfortant pour notre moral à tous, parce qu’il montre que le plus instruit d’entre nous a eu, lui aussi, bien du mal à discerner les intentions divines, jusqu’au bout de son parcours.
«Qu’ils soient un, comme nous sommes un.» (Jean. 17,22)
Ceux qui entendent la voix de la Sagesse comprennent qu’une «église vraie» n’est pas celle qui se veut plus ceci ou mieux cela que les autres, à cause de l’originalité qui se dégage de son effervescence religieuse, mais elle est celle qui reste fidèle à la doctrine apostolique, quoi qu’il en coûte, car:
Il faut être adulte pour se marier. L’union de deux êtres complémentaires n’est pas un contrat (fait avec la tête, pour préserver les intérêts de chacun), mais une alliance (basée sur le cœur, pour le bonheur des deux engagés vers ce désir d’unité). Et s’il arrive que l’un des deux manque de sagesse, l’autre doit le relever avec une pleine bienveillance, dans une infinie patience emplie d’espérance.
L’histoire chrétienne ressemble à ce qu’a vécu le prophète Osée avec sa future épouse: l’un tisse «des liens d’amour» pour ne faire qu’un avec sa fiancée, selon le plan de l’Éternel, l’autre est «attaché à sa rébellion» en cédant au mal (Os. 11,4;7). En effet, les rachetés des nations européennes, livrés à eux-mêmes, n’ont pas fait preuve d’une plus grande sagesse que l’ensemble des Israélites. En plus de leurs dissensions internes (désaccords sur le choix des textes canoniques et sur l’élaboration d’une confession de foi commune), la pression de leur environnement (religion, culture, superstitions, mentalité, etc.) mit à mal leur bonne volonté à respecter l’enseignement apostolique. Conséquence: À l’amour de Dieu mêlé de philosophie lors des premiers temps de l’Église (ex: Saint Augustin), s’est ajoutée une longue errance, faite de toutes sortes de prostitutions (ex: influence des mœurs dépravées de la société, rites païens christianisés, pratique des pèlerinages, vénération des saints, des reliques, culte marial, chapelet, mortification, etc.). Pour fuir la dissolution et approcher le sacré, des communautés de croyants fondèrent très tôt des monastères, et après bien des générations, un effort spirituel vit le jour (ex: Thomas d’Aquin) avec «la raison éclairée» pour saisir la vérité. Pendant que les religieux de Rome ne pensaient qu’à s’enrichir par tous les moyens et à dominer le monde avec des méthodes abjectes, des chrétiens, en lutte contre les hérésies et la possession des biens de ce monde, évangélisaient avec une grande influence les plus démunis en vivant la prédication dans la pauvreté et l’humilité au milieu des défavorisés (ex: les franciscains). Plusieurs siècles vont encore s’écouler dans une recherche tâtonnante pour vivre pleinement l’Évangile (ex: les précurseurs de la Réforme), avant que les réformateurs (ex: Luther, Calvin), avec les dons majeurs du Saint-Esprit, permettent à l’Église de se tenir enfin debout devant le Seigneur. Puis des vagues de réveil vont suivre la verticalité en tirant vers le Haut -la Lumière- le Corps (essentiellement dans les milieux réformés), en le fortifiant, pour qu’il s’attache à la sainteté, ce à quoi il est destiné. À présent, la vie spirituelle se répand uniquement sur le plan horizontal, avec de nouvelles naissances accompagnées des derniers dons, les plus impressionnants, parce que perçus par les sens (langues et guérisons), et ce, même dans les sphères traditionnelles qui n’ont pas étouffé l’Esprit. Tout ce qui était à l’état de veille dans le Corps est désormais en action, comme on le ressent à l’approche de la maturité. La future Épouse est maintenant prête à rencontrer son Seigneur.
Ce que nous vivons aujourd’hui ne peut être compris, à travers les épîtres de Paul, que comme étant un fort encouragement de la part du Seigneur, avec cette particularité:
Le Seigneur nous prouve actuellement que dans son Royaume le Mal est absent et la joie de Le servir permanente, dans l’adoration et la célébration de sa glorieuse Majesté. Rien de plus. Dans ce beau et grandiose réveil, il n’y a pas de modification doctrinale à apporter à la Bible et tel don particulier n’en rend pas témoignage. Paul n’est pas un oublieux, et les conducteurs d’aujourd’hui sont loin d’être à sa hauteur pour remettre en question ses écrits. Le Seigneur reste fidèle à la Parole écrite.
Tout réveil a une fin, et si tous les dons sont à nouveau présents dans l’Église, c’est que la boucle sera bientôt bouclée. L’abondance des signes dans la Bible est une période qui sert à nous faire saisir l’avenir, car elle précède un douloureux bouleversement de vie, en vue d’un rétablissement plus glorieux, d’un renouveau ressenti dans le lien de l’amour divin, incommensurable et impérissable.
L’Église, à l’instar des témoins du passé qui ont écouté la Parole, ne peut échapper à ce principe. Pour son bien et à l’heure venue, la future épouse sera émondée comme il convient, comme jamais, sous le regard des moqueurs, avant que la nouvelle création voie le jour (où la Justice habitera dit 2Pie 3,13 et qui ne peut donc être détruite, contrairement aux assertions des visionnaires de notre époque).
Une dernière fois: Toute manifestation de l’Esprit déclenche tôt ou tard un déferlement de haine du Malin contre ceux qui exaltent le Très-Haut, le Tout-Puissant, Celui qui est. Ceux qui n’empruntent pas l’étroit chemin aride sur lequel la dépouille du vieil homme est abandonnée, auront du mal à résister aux assauts de l’Ennemi quand viendra la dernière tribulation, n’en déplaise aux «prophètes» évangéliques qui, convaincus du retour imminent de Jésus, pensent y échapper d’après leurs subtiles combinaisons de versets bibliques. Les jours à venir nous réservent bien des surprises.
Les prophéties bibliques s’accomplissent immanquablement, et même si les zélateurs du Néant ont beau certifier que la Bible n’est qu’une illusion, qu’un amalgame d’idées délirantes, tout droit issu d’une névrose collective, il n’en demeure pas moins vrai que leur devenir est déjà inscrit en toutes lettres dans les textes sacrés (Jér. 17,5). Il n’y a dans les Écritures ni Nature, ni Hasard, ni même Nécessité, tous ces mots creux que les chercheurs rationnels érigent en axiomes de vérité pour asseoir la vacuité de leurs raisonnements, et derrière lesquels ils s’abritent pour justifier l’injustifiable: leur mépris de la Parole de vérité, leur insoumission au Roi de la création. Le culte de la Raison est la maladie addictive la plus délétère au monde, car cet endoctrinement emprisonne l’homme dans un idéal intellectuel, dans une activité cérébrale qui jouit d’être affranchie de toute source spirituelle ou morale, et l’accule à un comportement autodestructeur irréparable.
«Aucun des méchants ne comprendra, mais les sages comprendront.» (Dan. 12,10)
Le Seigneur seul donne à qui Il veut et quand Il veut la sagesse, la révélation de ce qui parait énigmatique à notre entendement; et Il le fait toujours à la perfection, pour ce qui est du choix de ses serviteurs et selon une chronologie des événements qui reste à nos yeux déroutante.
C’est ici la recommandation biblique de cette lettre pour saisir toute la vérité,
vérité à laquelle aucune intelligence artificielle ne peut parvenir par sa puissance de calcul:
«Acquiers la sagesse, et, au prix de toutes tes acquisitions, acquiers l'intelligence.»
(Prov. 4,7)